Thomas Catalano a particpé au Marathon de Valencia. Après les inondations mortelles dans la région valencienne, le marathon a pu avoir lieu  malgré cette tragédie.

Il s'est classé 4911ème en 2:59:40

Thomas Catalano:"Après une prépa de 9 semaines avec des hauts et des bas, me voilà parti pour mon objectif route de la saison, le marathon de Valence. L’objectif est simple, casser la barre mythique des 3h.36000 Dossards vendus, une énorme densité de coureurs dans les sas 2h50 – 3h15. L’orga est vraiment top, les sas de départ sont faciles à trouver, possibilité de s’échauffer correctement à l’intérieur des sas.

8h15 départ des Elites avec une belle émotion suite à tous les évènements qui ont eu lieu dans la région de Valence. La pression monte, on se rapproche petit à petit de la ligne de départ.

8h25, départ du sas sub 2h50, maintenant ça y est ça va être mon tour, le stress laisse place à l’excitation !

8h30, ça y est je suis sur la ligne de départ ! Après l’hymne Valencien, quelques musiques d’ambiance et quelques mots de motivation de speaker, le top départ est donné !

Dur de trouver son rythme, énormément de monde mais une ambiance de folie. Les 1^er kilomètres défilent bien, l’allure est bonne 4.12/km. 6^ème km, je sors mon 1^er gel que je vais prendre le temps de manger pendant 1km (je garderai cette stratégie tous les 6km. 10^ème km, ravitaillement en eau (les bénévoles tendent des bouteilles en plastique). Idem que pour les gels, je la garderai avec moi pendant 1km pour prendre le temps de m’hydrater correctement.

La foule reste toujours aussi présente, que ce soit au sein du peloton ou sur le bord des routes. Le parcours est très roulant, ce sont des grands boulevards avec quasi pas de dénivelé (13m sur 42km).

Aux alentours du km 15 on a même le luxe de croiser la tête de course, IMPRESSIONANT. Il y a une ambiance de fou sur tous les km, c’est incroyable !

Côté sensations persos, c’est pas mal, je me fixe des petits objectifs de 5km, entre chaque ravitaillement, le rythme est stable entre 4.12 et 4.13/km. Le 1^er semi se passe en 1h28 sur ma montre et 1h29min30sec sous l’arche officiel ! Effectivement, les routes sont tellement larges que si on est pas au milieu, on se rajoute de la distance ! Tant pis, ma famille étant sur le bord de la route aux km 13 / 26 / 29 et 40, je préfère faire un peu de distance en plus et prendre leur énergie.

KM 26, ça commence à tirer, je garde le rythme mais le pas est plus lourd !

KM 29, je me dis que la fin de course va être très longue ! J’ai cependant l’impression d’avoir un peu de marge sur le porte drapeau sub 3h car depuis le départ de la course, je suis à 4.12/km au lieu de 4.15/km. Je me dis, aller, jusqu’au km 31 je ralentis un peu pour souffler et repartir correctement sur les 10derniers ! Je n’ai pas eu le temps de me dire ça que je vois le pacer 3h me doubler !! Gros coup au moral, je décide de m’accrocher derrière lui et de prendre l’énergie des supporters sur le bord qui hurlent ton nom quand ils voient sur ton visage que c’est dur ! Mais je ne suis pas bien dans sa foulée, je reste dans ses pieds jusqu’au km 33 et je me dis, si je reste comme ça je vais craquer. Je remest une petite accélération et je me dis, maintenant il ne faut plus qu’il te double sinon c’est foutu. Je garde cette idée en tête et refais 2km en 4.08/km. Je le paye cache car au km 35 les crampes arrivent, on voit sur ma foulée et mon visage que c’est très très dur. A partir de là, ce sera une lutte jusqu’à la fin. Une dernière prise d’énergie en voyant mes fils, ma femme et ma mère au km 40 et c’est parti direction la ligne d’arrivée.

Les deux derniers km sont très long avec des crampes de partout mais 500m avant la ligne d’arrivée, ça y est, je mets les pieds sur ce magnifique tapis bleu, je vois au loin 2h58, je sais que c’est bon, il ne peut plus rien m’arriver le sub 3h est dans la poche

Chrono final officiel 2h59min39sec. J’ai le temps de savourer après la ligne d’arriver, le cadre est magnifique

Pour résumer cette course, voici le dicton qui résume bien ce que j’ai vécu:

« La volonté de gagner ne signifie rien sans volonté de se préparer »

Pour comparer au trail, j’ai senti que pour réussir un marathon, il faut avoir une vraie rigueur dans les allures à tenir pendant la prépa. Si tout a été OK pendantdt la préparation, il n’y a pas de grandes surprise le jour j. Le plus dur est de ne pas s’emballer pendant les temps forts et ne pas se laisser aller pendant les temps faibles. Il faut essayer d’être le plus régulier possible dans les allures.